L’accompagnement pour les nuls #4 - Déverrouiller les blocages du client en utilisant la PNL

mai 25, 2022

Apprendre les fondamentaux de l’accompagnement en coaching, ça vous tente ? Dans cette série de cinq articles issue des Masterclasses de Marie-Hélène DINI, coach praticienne et psychopraticienne renommée, nous vous proposons de passer en revue les principes clés de l’accompagnement en coaching et thérapie brève. Dans l’article précédent, nous nous sommes intéressés aux différents types de filtres que peut utiliser votre client pour déformer la réalité. Dans ce quatrième article, découvrons comment démonter ces filtres et apporter des solutions à votre client en utilisant la PNL.

L’arme ultime du coach : lever les filtres sensoriels et linguistiques du client

Dans l’article précédent, nous avons identifié deux types de déformation de la réalité, à travers : 

  • les filtres sensoriels, égalements appelés VAKOG (visuel, auditif, kinesthésique, olfactif et gustatif)
  • les filtres linguistiques, également appelés Métamodèle (généralisation, omission et distorsion)

Pour que votre client entrevoit des possibilités de changement et ne voit plus sa situation comme un problème, il convient donc de faire lever ces filtres.

Grâce à la PNL, vous pouvez aider votre client à voir une autre réalité.

Premièrement, en vous intéressant au canal sensoriel dominant utilisé par votre client pour décrire une situation. Une fois ce canal identifié, portez son attention sur les autres canaux sensoriels qu’il n’a pas exploité.

Reprenons l’exemple de la salle de classe, par exemple. Si l’étudiant n’a pas aimé la salle car il l’a trouvé bruyante (l’auditif étant le canal sensoriel dominant), prenez le temps de lui faire évaluer d’autres canaux : elle était bruyante, oui, mais qu’en est-il du visuel, était-elle jolie ?

Ensuite, attelez-vous à démonter les filtres linguistiques. Selon chaque filtre, vous pouvez en effet repérer différents blocages à déverrouiller.

Les omissions : comparaison, référence et identification

Les omissions consistent, pour le client, à occulter des éléments qui pourraient contredire la vérité qu’il s’est inventée. Il va généralement utiliser des arguments qui ne sont pas complets, et donc provoquer :

1. Un manque d’index de comparaison. Le client aura en effet tendance à affirmer une réalité sans éléments de comparaison clairs. Par exemple : “je suis plus maladroite”.

La question à lui poser est alors : “Vous êtes plus maladroite en comparaison à qui ? Par rapport à quoi ?”

2. Un élément qui n’est pas défini. Le client va émettre une crainte sans savoir de quoi il parle. Par exemple “J’ai peur”.

La question à lui poser est alors : “De quoi avez-vous peur exactement ?”

3. Un manque d’index de référence. Le client va prendre en exemple un jugement de personnes pour justifier sa réalité, sans vraiment savoir de qui il parle. Par exemple : “On m’a toujours dit que j’étais maladroite”.

La question à lui poser est alors : “Qui exactement vous a dit que vous étiez maladroite ?”

Les généralisations : nécessité et possibilité

Voici un autre blocage qui n’est pas facile à déverrouiller. Les généralisations consistent à faire d’une situation une vérité absolue. Vous vous rappelez des caisses de supermarchés, celles qui fonctionnent toujours mal ?

Là aussi, le client va utiliser plusieurs types d’arguments pour justifier cette généralité :

1. La nécessité. Le client va en effet émettre un blocage et dire  “je n’ai pas le choix” ou “il faut que je fasse ça”. 

La question à lui poser est alors : Que se passerait-il si vous ne le faisiez pas ?

2. La possibilité. Le client va émettre un blocage et dire “je ne peux pas faire ça” ou “je n’en suis pas capable”.

La question à lui poser est alors : Qu’est-ce qui vous fait que vous n’en êtes pas capable ? Quelles preuves avez-vous ?

Les distorsions : cause et effets

Enfin, le dernier blocage à lever est celui des distorsions. Lorsque votre client fait des distorsions, il interprète une situation sans preuve, pour justifier sa réalité, en utilisant : 

1. La cause et les effets. Votre client va en effet faire des suppositions. Par exemple : “s’il ne me dit pas bonjour, c’est qu’il est en colère contre moi”.

La question à lui poser est donc la suivante : qu’est ce qui vous fait penser que cette cause produira forcément cet effet ? Pourquoi le fait de ne pas dire bonjour signifie qu’il est en colère ? Peut-être qu’il ne vous a simplement pas vu ?

2. La lecture de pensée. Votre client va imaginer les pensées de son interlocuteur et anticiper sa réaction. Par exemple : “si je lui dis ça, il va penser cela”.

La question à lui poser est celle-ci : qu’est ce qui vous fait penser ça ? Quelles sont vos preuves ? Pourquoi ne penserait-il pas autrement ?

3. La présupposition limitative : votre client va mettre des barrières selon une règle hâtive. Par exemple :

Lever les filtres sensoriels et linguistiques du client pour créer une nouvelle réalité

Cette étape est primordiale pour offrir à votre client une nouvelle réalité et donc ouvrir la porte à toutes les solutions qui s’offrent à lui. C’est la pierre angulaire de l’accompagnement en coaching et en thérapie brève.

Pour autant, ce n’est pas tout ! Pour finir cette série d’article, nous nous intéresserons à un dernier filtre que peut utiliser votre client pour justifier son blocage : la méconnaissance. Rendez-vous dans le prochain article !

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