L’accompagnement pour les nuls #3 - Connaître et repérer les différents filtres

mai 25, 2022

Apprendre les fondamentaux de l’accompagnement en coaching, ça vous tente ? Dans cette série de cinq articles issue des Masterclasses de Marie-Hélène DINI, coach praticienne et psychopraticienne renommée, nous vous proposons de passer en revue les principes clés de l’accompagnement en coaching et thérapie brève. Dans ce troisième article, intéressons-nous aux filtres. Quels sont-ils ? Comment les repérer ?

 

Les filtres ou la déformation de la réalité : quand le client a son propre modèle du monde

 

Lorsque votre client applique des filtres dans la façon dont il raconte son histoire, celui-ci déforme la réalité, En PNL, ce processus peut se définir comme le fait de créer son propre modèle du monde. De quoi s’agit-il ?

 

Le modèle du monde, en PNL, correspond à une déformation de la réalité de deux manières :

 

Premièrement, à travers les filtres sensoriels, également appelés VAKOG. Le VAKOG correspond en effet aux 5 canaux sensoriels exploités lorsque votre client face à une situation :

  • Le ‘V’ correspond à la vue;
  • Le “A” correspond à l’auditif, soit l'ouïe;
  • Le “K” correspond à la kinesthésie, soit le toucher;
  • Le “O” correspond à l’odorat;
  • Le “G” correspond au goût.

 

Chaque individu a donc un canal sensoriel dominant. Attention : cela ne veut pas dire qu’il n’utilise pas les autres canaux sensoriels secondaires. Cependant, le filtre dominant est celui qu’il va employer pour décrire une situation, et va donc interpréter cette situation selon ce premier filtre

 

Prenons l’exemple d’un groupe d’étudiants entrant dans une salle de classe. L’un deux, dont le canal sensoriel dominant est le visuel, dira “cet endroit est joli”. L’autre, dont le canal sensoriel dominant est l’auditif, dira, “cet endroit est bruyant”. 

 

De ce fait, lorsque l’un ou l’autre devra décrire la salle de classe aux autres, ils utiliseront en priorité leur canal sensoriel dominant, occultant les autres aspects de la salle. En quoi ce premier filtre, le VAKOG, peut déformer la réalité ?

 

Le premier canal sensoriel du second étudiant étant l’auditif, celui-ci décrira la salle de classe aux autres avec un filtre négatif : il dira que la salle est bruyante. Pourtant, cette salle a d’autres aspects positifs, comme le fait qu’elle soit jolie. On assiste donc à une réalité négative déformée par un filtre sensoriel.

 

Le deuxième type de déformation de la réalité se fait à travers un filtre linguistique. Pour l’illustrer, il faut s’intéresser au Métamodèle, qui représente l’ensemble des éléments de langage utilisés pour décrire une situation.

 

Le métamodèle consiste à structurer la réalité en trois blocs : 

  1. La généralisation, qui consiste à prendre une situation comme étant une vérité absolue;
  2. L’omission, qui consiste à occulter certains éléments pour confirmer cette vérité absolue;
  3. La distorsion, qui consiste à interpréter sans preuve une situation qui viendrait contredire cette vérité absolue.

 

Prenons l’exemple que vous connaissez certainement : la mythique caisse de supermarché. Qui ne s’est pas déjà entendu dire : “je tombe toujours sur les caisses de supermarché qui ne marchent pas”. Ne s'agit-t-il pas là d'une généralisation ?

 

En effet, il est très peu probable que vous tombiez uniquement sur les caisses de supermarché qui ne fonctionnent pas. Seulement voilà, vous avez appliqué un filtre de généralisation, par conséquent, une situation dans laquelle une caisse de supermarché ne fonctionne pas devient une généralité pour toutes les caisses de supermarché.

 

Par ailleurs, en omettant toutes les fois où vous êtes tombés sur des caisses de supermarché qui fonctionnent, vous appliquez un deuxième filtre : l’omission. Ce filtre peut s’apparenter à un biais de confirmation : une faille de votre cerveau qui fait qu’il ne va garder en mémoire uniquement les situations qui confirment votre vérité absolue.

 

Enfin, s’il s’avère qu’une caisse de supermarché fonctionne, et qu’on vous le fait remarquer, vous direz alors “c’est simplement parce que c’est mon jour de chance”. Vous appliquez alors un filtre de distorsion : vous déformez la réalité en l’interprétant sans preuve tangible. Qu’est-ce qui prouve que vous avez eu plus de chance ce jour-là ?

 

Dans le cas de votre client, c’est également ce qu’il se passe lorsque celui-ci énonce une problématique. Au fil de ses expériences, il s’est construit une fausse réalité impossible de la contredire, car il trouvera forcément des arguments pour la justifier en utilisant des distorsions, omissions ou généralisations.

 

Par conséquent, tout l’enjeu pour le coach est de démonter cette réalité en levant ces barrières. Pour ça, rendez-vous dans le prochain article !

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