L’accompagnement pour les nuls #2 - Le principe des filtres ou l’histoire de la “Caverne de Platon”

Apprendre les fondamentaux de l’accompagnement en coaching, ça vous tente ? Dans cette série de cinq articles issue des Masterclasses de Marie-Hélène DINI, coach praticienne et psychopraticienne renommée, nous vous proposons de passer en revue les principes clés de l’accompagnement en coaching et thérapie brève. Dans ce deuxième article, nous nous intéressons au principe des filtres, à travers la métaphore de la caverne de Platon.

La caverne de Platon : la réalité n’est pas la réalité

Connaissez-vous l’allégorie de la Caverne ? Imaginée par Platon, cette allégorie est une bonne manière de comprendre comment votre client s’invente une réalité qui l’empêche d’avancer.

En effet, l’allégorie de la Caverne, c’est l’histoire d’un groupe d’humains enfermés depuis toujours dans une caverne sombre et recluse du reste du monde. Ils n’ont jamais vu le soleil ou la lumière du jour. Ils ne se sont donc jamais vus, et ne se perçoivent qu’à travers leurs ombres projetées sur le mur. Quant aux sons, ils n’en perçoivent que les échos émis par les parois creuses de de la caverne.

Que se passerait-il alors, si l’un d’entre eux parvenait à sortir de la caverne ?

Deux possibilités s’offriraient à lui. En effet, ébloui par la lumière vive du soleil, auquel il n’est pas habitué, il pourrait être tenté de résister au changement, voire de retourner dans sa caverne, où il y est confortable. Il s’agirait pourtant de la réalité, mais une réalité à laquelle il ne veut pas adhérer, car il ne connaît que sa propre réalité, à savoir les ombres et les échos.

Cependant, il pourrait aussi décider de faire face au changement, et d’accepter cette nouvelle réalité. Dans ce cas, impossible pour lui de retourner en arrière, la caverne sera définitivement derrière lui, et s’il décide d’y retourner pour en informer ses semblables, ces derniers ne voudront de toute façon pas le croire.

Cette allégorie de la caverne est une métaphore du dilemme auquel fait face votre client. En effet, celui-ci ne perçoit qu’une partie de la réalité de ce qu’il vit, influencé par les filtres qu’il a appliqués (pour savoir quels sont ces filtres, rendez-vous dans le prochain article !). 

Le travail du coach consiste donc à ouvrir la caverne et lui faire découvrir une nouvelle réalité. Un changement radical auquel le client peut résister, d’où la difficulté rencontrée régulièrement par le coach. L’objectif, pour ce dernier, est donc de l’accompagner à accepter ce changement et à changer de perspective, pour ne plus avoir envie de retourner en arrière. Pourquoi est-ce important de ne pas retourner en arrière ?

Pour votre client, c’est sa perception erronée de la réalité qui lui donne l’impression que ce qu’il vit est un problème.

Prenons l’exemple d’un client qui ne se sent pas bien dans son travail. Plutôt que de changer de travail, celui-ci dira : “je ne suis pas capable de faire autre chose”, “j’ai besoin de ce salaire”. Cette réalité, qui n’appartient qu’à lui, génère alors un problème auquel il ne semble pas trouver de solutions.

Par conséquent, pour le coach, tout le travail n’est pas tant dans la recherche de solutions, mais la compréhension des blocages à travers la façon dont le problème est posé. Encore une fois, le processus avant le contenu !

Les filtres sont donc les premiers verrous à faire tomber pour accompagner votre client. Dans le prochain article, nous verrons quels sont ces fameux filtres !